Nous allons profiter de cette journée à Sorong pour essayer de mettre sur pieds la poursuite de notre voyage dans un endroit (les RAJA AMPAT) où n'avions pas prévu de venir cette année,
mais on en était si proche et tous les voyageurs croisés en parlent avec tant d'enthousiasme que nous avons changé notre plan de voyage, au début nous pensions aller dans les îles TOGIAN
tout près de Sulawesi où il semblerait que la saison des pluies ne soit pas encore terminée.....très peu pour nous.
Dans SORONG nous avons vainement cherché l'office du tourisme qui n'a cessé de changer de lieu depuis la parution de notre guide, notre quête s'est terminée dans un café super au
personnel super sympa, nous en avons profité pour prendre par internet la réservation de notre billet d'avion de retour sur MAKASSAR en évitant bien sûr LIONS AIR. Et nous avons
également fait la réservation de l'hébergement de nos deux premieres nuits dans les RAJA AMPAT, le temps de comprendre comment ça fonctionne et de mettre sur pieds notre
progression.
La propriétaire du lieu est adorable et nous donne plein de conseils pour passer cette journée et pouvoir manger le soir dans un endroit de restaurants de poissons très populaire.
Nous l'avons écoutée à la lettre, nous sommes allés dans une petite île juste en face mais loin de la tristesse de la ville, nous avons fait le tour en becak (cyclo pousse pousse, à
prononcer bechak ) puis déambulé au gré de notre humeur dans cette charmante petite île toute proprette aux maisons aux couleurs vives et aux multiples églises et mosquées, les
autochtones sont plus que gentils et souriants, les enfants rigolards, notre déjeuner s'est limité à quelques chips et biscuits car une personne croisée sur le marché, en baissant le ton,
nous a déconseillés de manger du poisson dont la fraîcheur laissait à désirer, pas de risque il vaut mieux mettre toutes les chances de notre côté, au retour après le bateau, sans que
nous n'en fassions la demande, nous avons été pris en voiture par un gentil garçon croisé sur le bateau jusqu'au lieu où l'on voulait aller, le matin c'est la propriétaire du café qui
nous avait pris en charge pour nous éviter de marcher au soleil, ils sont vraiment bienveillants à notre égard, ce qui fait un peu passer outre la tristesse de cette ville.
Le soir nous avons mangé dans un de ces fameux restaurants de rue où nous nous sommes régalés d'un mérou à la fraîcheur irréprochable à se rouler de par terre ..... de plaisir.
Pendant le repas deux jeunes papous plus papous que papous se sont installés près de nous tout souriants en nous voyant et une nouvelle fois, avant d'attaquer le repas, ils se sont
recueillis pour un bénédicité silencieux, ça fait quand même tout drôle de voir ça par les temps qui courent dans un lieu public de la part de personnes à qui on a imposé une religion
autre que leur animisme d'origine.
Le lendemain matin, gracieusement un des membres de l'hôtel nous a accompagnés au port d'embarquement du ferry pour WAGEO dont la ville principale est Wasai où, tels les vengeurs masqués,
nous sommes rapidement arrivés juste le temps de croiser une finlandaise épuisée visiblement en plein décalage horaire nous disant en un français parfait qu'elle avait passé deux
ans en France qu'elle était amoureuse de notre pays et en nous quittant, sa dernière phrase a été "la France me manque" ça fait un peu mélo mais je dois dire qu'un tel amour pour la
France m'a vraiment ému. De toutes les manières, à chaque fois qu'on donne notre nationalité on voit les visages s'éclairer d'un sourire d'envie.
Arrivés à Wasai, nous comprenons notre méprise, l'endroit réservé n'est pas à Wasai même mais juste en face dans une petite île où, après nous être faits enregistrer en tant que
touristes, nous arrivons par bateau plus que déçus par notre première approche, le lieu n'est pas le lieu escompté, l'hébergement est propre mais plus que simple, je m'en veux
encore d'avoir manifesté autant de déception, non agressive je précise, auprès du garçon qui nous accueillait gentiment sans visiblement savoir que nous allions arriver et ..... nous
allons passer là deux jours merveilleux.
Je l'ai déjà dit, la marée est vraiment importante et à marée basse partout dans le monde, le paysage n'est pas à son avantage, nous qui rêvions d'eau claire nous étions un peu déçus,
d'autant que, qui dit marée basse dit encore plus de difficulté pour monter ou s'extraire du bateau et atteindre le ponton salvateur sans se casser un abattis ou tomber tout habillé dans
l'eau.
Cet endroit s'est avéré calme et paisible à souhait, la preuve, plantée sur un arbre il y a une pendule sans aiguilles, qui confirme la remarque d'un voyageur expérimenté
précédemment rencontré disant à propos des indonésiens que "nous nous avons la montre, mais eux ils ont le temps".... à méditer !
Tout compte fait l'hébergement où nous sommes seuls (ce qui est bien pratique car les Toilettes et mandi sont communes" fait face à la mer et est plus qu'agréable, les repas sont
confectionnés par quelques femmes de l'île pour qu'elles puissent bénéficier un peu de la manne touristique, notre hôte d'origine javanaise, fervent musulman aux 5 prières quotidiennes
est d'une douceur et une gentillesse exceptionnelles, il serait encore en train de travailler aux États Unis si Obama n'avait pas mis un frein à l'immigration indonésienne en autorisant
uniquement la main d'oeuvre indienne et d'ajouter qu'avec Trump ça ne risque pas de s'arranger pour lui alors qu'il est attendu pour assurer un travail de cuisinier appris à l'école.
Nous avons assisté là aux plus beaux couchers de soleil que nous ayons eu l'occasion de voir, avec en fond sonore l'appel à la quatrième prière du soir, tout simplement magique. Et, le
matin en se levant, quel qualificatif peut on employer pour décrire la vision à 30 mètres à peine de nous de dizaines de dauphins en train de sauter dans le chenal qui nous sépare de
l'île voisine, si ce n'est celui de fantastique ou merveilleux ?
À ce propos et au risque de me trouver avec une fatwa aux fesses, je pense qu'il en va du muezzin comme du karaoké tout dépend de qui à le micro en mains, l'appel à la prière vociféré
dans un haut parleur "surwatte" en louant la grandeur d'Allah n'est pas plus agréable à entendre que "Alexandri, Alexandra" braillé hors ton par un fausset aviné !
Tout cela pour dire que l'autre matin à 5 H j'ai été réveillé par une voix douce louant le Seigneur, cétait bien agréable au point que je me suis rendormi.
Saonek, puisque c'est son nom abritait auparavant toutes les administrations des Raja Ampat désormais installées à Wasai, il n'en reste que les bâtiments abandonnés, il n'y a pas de
voitures, seules quelques brouettes, bicyclettes et quelques poussettes d'enfants forment le gros de la circulation sans y créer de réels encombrements, la seule "casse" aperçue est
une casse de brouettes rouillées !
L'île est relativement propre, il y a bien quelques plastiques qui traînent par ci par là et qu'ils feraient mieux de ramasser plutôt que de balayer sans cesse les feuilles qui tombent
perpétuellement des arbres non caducs, je m'estime heureux de n'avoir à faire ce travail que pendant deux mois de l'année à Leyris.
Le balayeur attaché à notre guest house est le simplet de l'île, il n'est pas méchant, peu souriant, mais un peu inquiétant quand il vous regarde sous le nez tout en faisant sur la
rambarde de l'entrée de l'hôtel des alignements artistiques de coquillages, notre hote a employé pour le décrire une phrase attendrissante : il lui manque un petit quelque chose pour
qu'il soit comme les autres, c'est plus gentil que de dire il est complètement dingue.
On est vraiment bien mais il va falloir envisager de bouger si on veut voir les merveilles annoncées.
.../... À SUIVRE
RAJA AMPAT # 1
Bouger, bouger, c'est bien beau,encore faut il savoir pour où. C'est alors que d'un commun accord nous décidons de réviser les conseils donnés par RIMA, (pour ceux qui ont oublié
c'est la lithuanienne fort sympathique mais qui ronfle fort !) nous irons chez LUCKSON dans lîle de KRI qui est renommée pour ses spots de snorkeling.
Notre hote, dont je n'arrive pas à mémoriser le nom, le contacte, il a de la place, il vient nous chercher à 13 heures, étant convenu que nous repasserons par Wasai avant d'aller chez
lui pour faire le plein de fric en espèces car dans les Raja Ampat tout se paye cash et nous n'avons pas assez de liquidités, l'ATM ne donnant que 2 millions cinq, il faut
nécessairement passer à la banque qui ce jour vendredi ferme à quinze heures.
" On a la montre et eux le temps" se confirme, nous quittons Saonek avec une heure et demi de retard avec une mer qui entre temps commence à se former, ce qui en d'autre termes veut
dire que nous allons en prendre plein la gueule sur sa barque de m...., et c'est bien mouillés que nous arrivons à Wasai où l'on abandonne en hâte nos impedimenta dans le bateau
pour enfourcher chacun une moto direction la banque, où nous arrivons juste à temps pour faire le plein de millions de roupies !
À quelque chose malheur est bon, car en partant en retard, à un moment LUCKSON crie "WHALE, WHALE !" et à notre plus grande joie nous apercevons à quelques mètres devant le
bateau une baleine de 9 mètres de long, (dit il !) ce n'est pas Moby Dick mais quand même, c'est un baptême du feu, et on aperçoit plusieurs fois le fameux jet d'eau projeté en
l'air quand elle ressort pour reprendre son souffle, nous sommes aux anges et on en oublie que nous sommes bien mouillés.
LUCKSON, qui est un grand malin, profite du fait qu'il vient nous chercher pour faire les courses en ville après nous avoir ramenés au port il nous y laisse pendant une bonne heure
devant un café aprés nous avoir fait payer d'avance la traversée ce qui va lui donner un peu d'argent pour le marché, car c'est le point noir des Raja Ampat tout changement d'île
coûte un bras de la tête cf. Explication plus loin)
Et c'est par un après midi bien avancé et une mer de plus en plus formée que nous partons pour lîle de KRI, LUCKSON est bon marin il fait tout pour que nous ne soyons pas trop
mouillés, il ralentit quand il faut, il essaye de surfer sur la vague au lieu de s'engager dans son creux, malgré tous ses efforts, c'est trempés jusqu'aux os (nous avons regretté de
ne pas avoir mis nos imper) que nous arrivons à la guest house où nous sommes accueillis par un tonitruant "bonjour, les amis" c'est la famille québécoise précédemment
rencontrée à Banda NEIRA !
Ce qui devait se faire en une petite demi heure par mer calme, nous a pris quasiment une heure, et nous arrivons au début du coucher de soleil.
Le lieu est fantastique, une lignée de bungalows sur pilotis dans en environnement carte postale ou calendrier de la poste, à vous de choisir.
Pour les québécois, depuis notre première rencontre, les projets ont changé, ils pensaient s'installer en Indonésie et créer une école de plongée, mais la réalité les a rattrapés,
bien qu'il soit plongeur professionnel au Canada, on n'attend pas après lui ici et si j'osais cette mauvaise plaisanterie leur projet est tombé à l'eau.
Ils comprennent enfin que ce n'est pas évident de s'expatrier avec deux jeunes enfants blonds qui commencent à en avoir marre d'être les "curiosités" et l'objet incessant de demandes
de photographies.
Ils sont dans la quarantaine et semblent avoir une certaine aisance matérielle, donc c'est peut être bien de jouer un certain temps aux Robinson Crusoe, mais le désenchantement arrive
quand les lieux d'hébergement deviennent trop difficiles à gérer avec des enfants de 3 et 4 ans, excusez moi, Mesdames, je ne sais pas comment ça marche mais elle est tombée enceinte
alors qu'elle allaitait encore le premier, au cours du repas du soir on a même eu droit au récit de l'accouchement en "direct live" avec tous les détails, un peu surprenant !
Je vais terminer de brosser leur portait avec réalisme mais avec gentillesse car en les connaissant mieux c'est ce qui ressort de leur personnalité, bien qu'ils soient jeunes , ils
sont tous les deux en surpoids avec des mines pouponnes, leur séjour en Indonésie ne leur a pas fait perdre un gramme de la graisse accumulée probablement à cause de la mal bouffe
nord américaine, elle est plantureuse de tous les côtés et lui c'est un grand gaillard de je ne sais combien de pieds et pouces au ventre pendant, ce qui en tenue de plongée donne un
spectacle à encourager le premier venu à s'inscrire illico à weigt watcher, ils vivent à Québec où l'accent est nettement plus prononcé qu'à Montréal et lui quand il parle j'aurais
besoin de recourir à Google traduction.
Ils élèvent leurs enfants avec gentillesse, patience mais avec l'autorité nécessaire quand ça dérape un peu, ce qui n'est pas évident, et je dois revenir sur mon premier commentaire
les enfants sont bien elevés et un dérapage de temps en temps est bien naturel chez des enfants à qui on impose une nouvelle expérience de vie.
En nous montrant des photos de homards canadiens gigantesques, par accident, volontaire ou involontaire, Marie Eve nous montre une photo de Jean Pierre, le papa des enfants, au moment
de sa splendeur, ce sont des photos de concours de culturisme où il est un autre homme et la première réaction de tous a été de penser que c'est une photo montage, et bien non, c'est
bien lui tout luisant et tous muscles bandés, qu'est ce qui a bien pu faire qu'il devienne aussi gros, on ne le saura jamais, l'amour de la bouffe, mais quand même.
La communauté francophone du lieu se compose également de deux autres québécois de Montréal, à l'accent cette fois compréhensible par nous sans traducteur et là je vais faire
attention car ils risquent peut être un jour de lire mes élucubrations.
Sylvana et Georges sortent d'une croisière luxueuse à je ne sais combien de piastres mais certainement de plusieurs millions de roupies voir milliard pour se retrouver dans un
hébergement qui va me permettre de placer ici mon premier oxymore du récit : ils viennent de tomber, comme nous, dans un lieu paradisiaque au confort infernal, voire diabolique pour
les "mandi" (cf.plus haut)
Et maintenant, veuillez suivre le guide : les bungalows sur pilotis sont d'un confort spartiate mais supportable, on a quand même changé une fois quand le couple
italiano-espagnol voisin est parti, le leur est un peu plus "aménagé" que le notre, bien qu'il ait des problèmes d'électricité qui seront résolus avec les normes de sécurité
indonésiennes qui s'imposent, c'est à dire les pieds dans l'eau, triste bricolage avec de pauvres outils, où il a fallu toute ma retenue et les efforts de Dominique pour que je ne
mette pas mon grain de sel au milieu, j'ai quand même appris que le chatterton pouvait être avantageusement remplacé par un bout de sac en plastique légèrement chauffé par le bout
rougeoyant d'une cigarette ! Heureusement ils ont effectué la réparation à un moment où l'électricité qu'il produise par générateur n'était pas en fonction, la plage horaire étant 19
heures à 6 heures du matin, ce qui est amplement suffisant et utile pour ceux qui ont des envies nocturnes, car aller aux toilettes dans le noir ce serait prendre le risque certain de
tomber du ponton au plancher mal ajusté
Finissons en avec les "mandi" et là je ne peux que penser à M.... une des filles de notre bonne amie M.m.(veuillez remarquer que j'ai la délicatesse de respecter l'anonymat de mes
amis) qui un jour à la maison a poussé des cris d'orfraies en ouvrant un pot de confiture où l'air avait provoqué une légère moisissure, je l'imagine entrant dans ce lieu pour
satisfaire un besoin naturel d'où elle ne pourra sortir qu'après un coup de défibrillateur pour la remettre sur pieds.
C'est tellement dégueulasse qu'il a fallu que je dise au proprio d'y jeter un coup d'œil ......si cette expression est de circonstance, celle d'un bon coup de karcher serait mieux
venue.
Pour en finir enfin avec ce lieu infernal, j'ajouterai,qu'heureusement nous sommes entraînés à l'apnée quand on fait du snorkeling, mais quand même je me refuse d'aller aux chiottes
avec un masque et un tuba, on va me prendre pour un dingue !
DEVINETTE : quel est le morceau de musique qui caracole en tête des charts du lieu, chanté par le blues man , Screaming Jay Hawkin, j'attends votre réponse avec impatience sur
leyris1@orange.fr, le gagnant ou gagnante aura droit à tout mon respect et mon admiration ! .... Désolé, mais comme Dominique à la primeur de mon récit, elle vient de gagner, les
autres jouent pour du beurre.
Attention Sylvana,le dialoguiste Jacques Audiard que tu connais probablement, fait dire à un des acteurs, "les cons ça osent tout, et c'est à ça qu'on les reconnaît "!
Alors, accroche toi Jeannot, ça va être votre tour !
La communauté québécoise est donc composée de quatre personnes deux dont je viens de parler originaires de Québec (ville) et deux de Montréal, avec qui, probablement en raison de leur
âge, avons-nous plus sympathisé et je dois même ajouter partagé de bons moments.
Georges, un urgentiste qui commence à lever le pieds pour profiter un peu plus de la vie alors qu'avant il était tellement impliqué dans son travail, il lui était arrivé de
s'endormir sur le chambranle de la porte tout en attendant les radioscopies qui allaient lui permettre d'émettre un diagnostic.
Quant à Sylvana, elle était anciennement traductrice/rédactrice jusqu'au moment où son travail a été mis à bas par les traducteurs informatiques et où l'on ne s'adressait à elle que
pour réparer les incongruités de la machine et maintenant elle se lance dans les bijoux après avoir été très occupée par un changement de domicile.
On a vraiment passé un bon moment ensemble, tout y est passé des voyages innombrables qu'il ont faits avec ou sans leurs enfants, des Îles Cook aux Galapagos, des recettes de cuisine,
aux problèmes d'éducation de leurs enfants, avec en plus un cours explicatif du fonctionnement de la plongée qu'ils pratiquent tous deux, et Sylvana avec un souci certain de sécurité,
qui m'a bien fait rigoler mais que je ne désapprouve pas, même pour aller faire du snorkeling elle entend assurer sa sécurité, elle part donc encombré d'un gilet de survie, d'un
sifflet et d'un ballon de détresse qui permet de la repérer en cas de problème, et de peur que cela ne porte la scoumoune, je dois dire qu'au fond de moi je suis loin de la blâmer,
moi qui en vieillissant deviendrait plutôt du genre bretelles-ceinture, il vaut mieux mettre toutes les chances de son côté plutôt que d'avoir des regrets tardifs.
Georges, plus posé, un petit peu moins volubile nous a passionnés par le récit de ses deux ans passés dans sa jeunesse en Chine où il a appris le Chinois et puis accompagné un "
médecin aux pieds nus" au diagnostic et aux méthodes relevant plus de l'empirisme que des enseignements universitaires qu'il n'a pas reçus, ... si j'ai bien compris.
Les repas pris ensemble se sont souvent prolongés pour le plus grand plaisir de tous, tout du moins je le suppose.
Ici nous avons eu l'occasion de faire juste en face une séances de snorkeling au cours de laquelle nous avons vu et bien vu deux poissons napoléons énormes, espèce en voie
de disparition sauf dans les raja Ampat où leur pêche est strictement interdite, les taxes payées en arrivant servent en partie à compenser ce manque à gagner pour les pêcheurs en
leur imposant une protection de l'environnement animal qui fait la richesse de ce lieu et attire tant de touristes.
Ce matin, le Québec est parti, Sylvana toujours avec le gilet de survie autour du cou et probablement tout son attirail, vers d'autres îles et les autres canadiens vers des
endroits plus propices où leur enfants pourront manger autre chose que du riz avec du ketchup ! Marie Eve en partant nous a gratifié d'une bombe insecticide et d'un rouleau de PQ,
nous avons refusé le parapluie.
Ils nous ont affreusement laissés en compagnie d'un groupe d'italiens arrivés hier soir et sur lesquels je ne ferai aucun commentaire, ils ne méritent pas les honneurs de ma verve
légendaire
.../... À SUIVRE
SNORKELING dans les RAJA AMPAT ! (22/02/20)
SHAME ON ME, honte à moi, je viens juste de comprendre la signification de l'endroit paradisiaque où nous sommes : RAJA = ROIS et AMPAT = QUATRE, donc ce sont les quatre rois pour
désigner l'ensemble des quatre grandes îles formant la vertèbre de la multitude des îles qui les entourent.
Vu des Cévennes, le snorkeling peut paraître anodin, MAIS ! Il y a snorkeling et snorkeling.
Il y a le plus simple celui que nous pratiquons qui consiste à partir de la plage en nageotant à petite profondeur pour admirer les coraux et apercevoir les poissons jusqu'au
fameux tombant qui fait peur, après lequel ce n'est plus des jeux de notre âge puisque il faut plonger avec des bouteilles, notre snorkeling, à part de choper un coup de soleil
sur le crâne ou le dos, le risque resté limité puisqu'on à pieds pratiquement tout le temps sauf à faire quelques brasses salvatrices de temps en temps.
Puis il y a celui où l'on prend une embarcation et où l'on vous jette plus au large dans un endroit où normalement on doit tout voir, coraux et poissons mais où il faut nager un
peu plus sportivement surtout quand le courant n'est pas tout à fait dans le sens qu'on vous a indiqué ; sans que la panique vienne, on peut être assailli par une certaine
inquiétude qui vous pousse plutôt à chercher où se trouve le bateau, qui doit vous récupèrer comme convenu, qu'à essayer de regarder en dessous pour voir les poissons, cela
justifie alors l'équipement de notre amie Sylvana, ce n'est pas dangereux jusqu'au point où, comme on dit dans le midi, il faut savoir dire "seb", j'abandonne ! L'accompagnateur a
toujours un œil sur vous, tout du moins je l'espère, il est toujours bon de nager en binôme.
Curieusement les poissons affectionnent les dessous de pontons, soit pour l'ombre soit parce que de temps en temps on doit probablement leur jeter un peu de nourriture pour les
attirer ...... et attirer également les touristes.
C'est le cas du ponton de l'autre côté de la baie où nous résidons sur Pulau KRI (l'endroit des rats !), avec les québécois nous décidons d'une petite excursion matinale en quête
de coraux et de poissons extraordinaires.
Nous sommes donc jetés, cette fois, bien dans le sens du courant, qui nous aide pour nager tranquillement vers le ponton où le bateau doit nous reprendre quelques centaines de
mètres plus loin.
Arrivés sous le ponton, c'est l'endroit le plus extraordinaire pour voir les poissons (et parfois un peu trop de plongeurs avec bouteille), le courant est tel que c'est accroché
fermement ( je dis bien fermement) aux poteaux de soutien du ponton que l'on peut regarder le ballet des poissons et voir enfin, le fameux napoléon (empereur des mers, celle la il
fallait bien que je la fasse !), tranquille, pacifique, énorme même si le masque amplifie un peu la vision, un grand moment !
Mais quand las de ce spectacle, il faut remonter sur le ponton ce n'est plus la même chanson, il y a bien des rampes mais faute d'entretien elles n'ont plus de marches et pour
s'extraire de ce courant, il faut être dans la forme physique que nous avons, (chacun pour soi dans ces cas là) pour se hisser jusqu'au bas du ponton, moi le morceau de rampe
auquel j'étais désespérément accroché pour monter a fait un bond, aller retour dans le vide sans rompre toutefois, nous avons dû héler deux papous d'un autre groupe de
nageurs qui sont venus nous donner le dernier coup de mains musclé dont nous avions besoin pour nous retrouver sains et saufs sur le ponton au bout duquel nous attendait notre
bateau.
J'ai pu constater avec une certaine fierté et satisfaction, que même avec des marches, nos amis québécois, pourtant plus jeunes, avaient eu quelques difficulés pour sortir
de la mer.
Des anecdotes comme ça, j'en ai à foison : snorkeling dans une marée de petites méduses transparentes ou roses (les plus urticantes) courant dans le sens contraire de celui
escompté, sable qui limite la visibilité etc... le pire étant de remonter sur le bateau en premier lieu physiquement et surtout moralement en entendant les autres nageurs énumérer
tous les poissons, tortues et requins aperçus alors que toi tu n'as fait qu'entrevoir quelques jolis poissons bien colorés !!
C'est pourquoi Dominique et moi même nous limiterons désormais à notre barbotage snorkeling à la pépère.
Ayant fait, plus ou moins fait le tour des excursions à faire autour de KRI, nous décidons de bouger un peu sous les conseils de Raymond, le plus fiable de la famille et tenancier
du lieu, nous irons en face dans l'île de Mansouar dans une guest house tenu par un de ses innombrables cousins germains, donc le soir après avoir poussé son bateau coincé par la
marée basse, rendez vous est donné demain à neuf heures.... nous sommes partis à onze car ce matin son bateau était à nouveau coincé sur le sable à cause de la marée, infernale ce
garçon et je dois le répéter c'est le plus fiable de la famille !
Les québécois partis, soulagés que les italiens le soient également, nous sommes restés seuls avec un couple germano balinais avec qui une nouvelle fois nous avons passé de bons
moments de table et de snorkeling.
Puisque cela fait deux fois que j'y fais allusion, sans m'appesantir, il faut que je dise quelques brefs mots sur ces maudits italiens.
Généralement les italiens croisés en voyage sont comme nous rigolards et enjoués, c'est une lapalissade, ils sont méditerranéens donc prêts à jouir des bons moments de la
vie.
Ils sont arrivés à six dans notre lieu paisible où ils se sont mis à dos tout le monde des francophones aux non francophones jusqu'aux papous.
La chef qui semble être une guide, rémunérée probablement, est odieuse hautaine comme au temps des colonies, elle ne parle pas, elle hurle, elle ne marchande pas, elle
humilie tant elle est ridicule en brandissant son dossier où tout semble être noté depuis le départ depuis le tarif du ticket de métro jusqu'à celui de l'excursion en mer.
Sans m'en méler évidemment, Raymond sent que je suis de son côté et j'ai l'impression que cela le réconforte un peu, certes dans les Raja Ampat les trajets en mer sont chers mais
on le sait, on s'en accommode et on ne les fait pas tous, elle, elle veut tout avoir pour peanuts mais avec Raymond, fort de mon soutien moral, ça ne marchera pas, il est
prêt à faire un effort car ils sont quand même six mais basta, il préfère ne pas les accompagner.
Ce groupe est constitué d'une moitié "gège", d'un gros à la voix basse et portante de Zucchero, d'une moche et d'un couple à "l'aspect normal" qui n'ouvre pas la bouche, en
d'autres termes les "affreux, sales et méchants d'Ettore Scola !
Gare à celui qui a le malheur de se mettre à la table commune après eux, il ne lui restera que l'arête du poisson, les reliefs de légumes et le bout de table sans siège pour
s'asseoir, c'est la première fois de ma vie que j'ai refusé de saluer quelqu'un à chaque fois que j'avais à les croiser, je baissais la tête feignant de ne pas les voir, ils ont
fait l'unanimité contre eux, heureusement, ils ne sont restés que deux nuits et tout le monde a été soulagé quand il sont partis sans dire au revoir, évidemment.
Pour finir mon tableau des hôtes de notre lieu, deux mots, ils le méritent, sur ceux qui ont remplacé Sylvana et Georges, c'est un couple de nord américains d'Arizona me semble t
il, ils claudiquent tous les deux, pas de la première jeunesse, lui est plus âgé qu'elle, propres sur eux, elle reste assise dans une attitude assez prostrée devant le bungalow, à
aucun moment elle ne viendra se joindre à nous pour le repas, est elle malade, on ne le saura pas, son mari quand il viendra payer Raymond le gratifiera d'un "excusez moi de vous
avoir fait attendre" formule trop polie qu'on n'a pas l'habitude d'entendre ici dans la bouche des voyageurs.
Le lendemain, matin, toujours vêtue de sa longue jupe blanche, elle m'a gratifié une nouvelle fois du même sourire trop bienveillant pour être catholique, de loin j'ai essayé,
filou que je suis, de voir ce qu'elle lisait et le Sherlock Homes qui sommeille en moi a pu déduire, en raison de la mise en page caractéristique que ce devait être "LA BIBLE
!!"
Pourquoi pas et c'est sûrement pour cette raison que le matin lorsqu'elle est apparue au petit déjeuner, je n'ai été qu'à moitié surpris que la seule et unique question qu'elle
nous ait posé c'est : "vous avez une grande famille ?" Quand je lui ai répondu que Dominique et moi n'avions pas d'enfants et qu'à part être Noé, nous n'avions plus de chance d'en
avoir, le débat à été clos (l'allusion à Noé vient juste de me venir à l'esprit, je pense qu'elle aurait été emballée par mes connaissances bibliques et la conversation aurait été
relancée !)
J'ai appris par la suite, que c'est la seule et même question qu'elle ait posé au couple germano-balinais. Quant à son mari, la veille en voyant Raymond aux dents pourris par le
bétel en plus en train d'allumer une cigarette, il lui a dit qu'il était en train d'abîmer ce que Dieu lui avait donné, il en rigole encore !
Ils sont partis comme ils sont arrivés, dans un silence religieux que je qualifierais de sectaire, sont ce des quakers en perdition, en quête de prosélytisme ? on ne le saura
jamais.
.../... À SUIVRE !
RASTA MEN, in RAJA AMPAT !! 24/02/20
Finalement, je croyais que notre nouvel hébergement était en face mais c'est nettement plus loin, la mer est d'huile et le voyage en bateau particulièrement agréable, l'allemand
Thomas a abandonné sa balinaise de femme et s'est joint à nous histoire de faire un petit snorkeling ailleurs.
On arrive chez le cousin qui nous attend .... sans nous attendre comme d'habitude, l'endroit est super, propre, isolé et calme, nous avons un bungalow tout neuf, les pieds dans l'eau
avec la mangrove pour verdure, et le dos accolé à la jungle ce qui permet le matin d'être réveillés par des chants d'oiseaux un peu différents de ceux de Leyris, les "mandi" sont
d'une propreté irréprochable.
Mely, le cousin papou au look de rasta est tout seul et n'assure pas la cuisine, donc il va chercher Mama au village à une heure de bateau aller .... plus une de retour, conclusion on
n'est pas prêt de manger, nous sommes en bonne compagnie et le temps va passer vite.
Je dis à Raymond que j'aime observer les tics gestuels des personnes que je croise particulièrement en Asie, les indiens on l'air de dire non quand il font oui de la tête, les chinois
ne font pas les mêmes gestes que nous pour compter avec les doigts, les asiatiques n'épluchent pas les fruits dans le même sens que nous, nous pelons vers l'intérieur, eux vers
l'extérieur et je lui dit que lui quand il approuve d'une manière qui veut être catégorique, il fait un mouvement de tête incliné vers le bas et il me répond que c'est typiquement
papou et lui d'y aller de son anecdote personnelle.
Lorsqu'il accompagnait des gens en plongée tout le monde voyait un homme âgé (de mon âge, sûrement !) faire des grands signes de bras que tout le monde interprétait comme de grands
bonjours de satisfaction, en fait, pris par le courant, il était en train de se noyer, il y a laissé sa vie car il ignorait que les signes de détresse, chez les papous, ne
doivent pas être des gesticulations de bras comme un bonjour mais une gesticulation de bras de l'avant vers l'arrière, Raymond en rigole encore, moi ça m'a refroidi et donné une leçon
que je vais essayer de retenir !
Le repas s'est passé au même rythme que la vie ici, sans stress, et ils sont partis tellement tard que je croyais que nous allions être obligés une nouvelle fois de pousser le bateau
à cause de la marée basse.
Une première journée, vite passée, tranquille si j'ose dire à prendre nos repères avec quelques snorkelings juste en face du bungalow, ou un farniente honteux dans le hamac de la
terrasse qui surplombe la mer, puis le lendemain, ayant presque oublié mon serment du 02/02/20, nous avons essayé d'atteindre le village de l'autre côté de l'île (à une heure de
marche dans le timing local) nous en avons fait les deux tiers et arrivés au sommet avant la descente, qu'il faudrait remonter au retour, nous avons abandonné avant de devenir
parjure.
A titre anecdotique, un Suisse d'origine roumaine marié à une russe a rebroussé avant nous et dit avec humour en nous croisant de prendre soin de son corps si nous le
retrouvions gisant sur le bord du chemin, nous ne l'avons pas vu il a dû rentrer sain et sauf dans son luxueux resort d'où il était arrivé par kayak.
Demain, une excursion est prévue avec Mely, son frère encore plus rasta et beau que lui et sa bombe islandaise arrivés dans la nuit vont se joindre à nous, elle est aussi platine que
lui est noir, et là cela va être un grand jour.
Départ prévu 8 heures !
A cette heure là, le lendemain on entend encore ronfler dans le bungalow voisin, il est évident qu'une nouvelle fois, nous ne partirons pas à l'heure, j'avais un petit pressentiment
car dans la nuit j'ai entendu de longues conversations à une heure plus qu'avancée quand le frangin et sa bombe sont arrivés.
Nous prenons tranquillement notre petit déjeuner, quand sort du bungalow voisin une magnifique créature à la chevelure blond platine, elle ne se joint pas tout de suite à nous, on
sent qu'elle a ici un statut privilégié, elle parait assez jeune et peu à peu nous entamons la conversation.
Elle nous dit être islandaise mais vivre en Norvège pour son travail, elle ne baragouine pas l'anglais, elle le parle parfaitement avec douceur et distinction, en nous précisant que
c'est sa troisième langue après l'islandais et le norvégien, à sa manière de s'exprimer aux études qu'elle a faites, il est évident qu'elle est issue d'un milieu plus qu'aisé, dans sa
jeunesse ses parents avait une résidence secondaire à Cap d'Antibes qui n'a rien à voir avec Palavas les Flots.
Professionnellement tout semble baigner pour elle, puisque lorsqu'elle a demandé un congé exceptionnel à son employeur, elle était prête le quitter si il ne lui accordait pas car, dit
elle, elle n'aurait aucun mal à retrouver un travail du même niveau, son job consistant, d"après ce que j'ai compris, à aider et conseiller les entreprises pour réduire de plus en
plus leur masse salariale en recourant à la mécanisation.
Impressionné par son parcours atypique, et son apparence juvénile, je me sens obligé de lui demander son âge, elle parait si menue et jeune, et je sens là que c'était la question à ne
pas poser puisque la réponse n'est pas arrivée spontanément, j'ai compris a posteriori qu'elle devait être dans la tranche d'âge où les femmes n'aiment pas parler de leur âge surtout
si elles ne le font pas : elle a 37 ans, âge encore avouable, j'en ai le double mais ma galanterie légendaire me fait aussitôt regretter de lui avoir posé la question, trop tard le
mal est fait.
Par son comportement, elle semble avoir un pied dans la maison, elle donne un coup de mains à Mama pour ranger et faire la vaisselle, surprenant car à son apparence et sa manière
d'être vêtue, mon ressenti est plutôt qu'elle doit avoir plus l'habitude d'être servie que de donner un coup de torchon.
Nous partons donc enfin tous les quatre plus le frère Mely pour sandy manta spot, l'endroit où nous sommes censés voir les fameuses raies manta noires que tous les touristes espèrent
apercevoir dans les Raja Ampat.
La mer est calme, le bateau sûr et bien piloté, Nopsen (?) ** (le bel éphèbe rasta) les drealocks en chignon et sa belle blonde (Vala) se protégeant au maximum du soleil,
nous gratifient d'un fond sonore de reggae, la vie est belle.
Je dis à Vala que nous avons eu la chance de voir Bob Marley au moins 3 fois en concert, elle le répète à nos deux rasta "frères" et là, c'est la porte ouverte à toutes mes conneries
habituelles à la sauce Bob Marley au lieu de Zidane, cela créée une ambiance de franche rigolade sur le bateau, je lui conseille d'écouter Max Romeo, autre bon reggae singer, ce
qu'ils ont fait dès qu'internet leur a permis, j'ai le sentiment que les deux frères me seront éternellement reconnaissants de leur avoir fait connaître ce chanteur, comme quoi .....
Nous arrivons sur le lieu, un genre d'atoll de sable en pleine mer, où toutes les couleurs de bleu sont déclinées, notre bateau peut y accoster et nous laisser, les deux
amoureux restent sur le bateau et c'est Mely qui va nous servir de guide.
Il le fait avec une gentillesse et une patience extrêmes, nous n'avons pas le même âge, c'est lui qui avec son œil aguerri nous montre juste en dessous d'ENORMES RAIES NOIRES (de 3 à
5 mètres !) en train de manger tranquillement le plancton, tout en ondulant des ailes, on peut voir la longue queue par laquelle se termine son corps, FABULEUX !
Dominique et moi sommes aux anges, nous n'aurions jamais cru voir un tel spectacle avec juste un masque et un tuba, on le suit et on en voit d'autres, évidemment nous ne sommes pas
les seuls sur le spot, mais il y a la place pour tout le monde.
En remontant sur le bateau Vala nous demande si nous en avions vu des raies et si elles étaient grosses et moi de répondre "une de 10 mètres avec Zidane devant et Marley
derrière" j'ai cru que nous allions chavirer tellement tout le monde était plié de rire dans le bateau, Dominique m'a demandé si j'avais fumé la moquette.
Je pense également que notre joie de vivre, notre côté rigolard et notre enthousiasme étonnent souvent les gens que nous croisons et permet de briser certaines convenances permettant
ainsi de partager de bons moments.
Avant de retourner chez nous, nous faisons un petit arrêt shopping à Arborek, lîle toute proche, Mely nous sert de guide pour en faire le tour, le nombre de home stays nous effraye un
peu, les enfants qui chantent à l'école nous ravissent le coeur et les oreilles, avant de partir nous allons faire un tour de snorkeling autour du ponton, Mely nous y accompagne avec
quelques friandises pour poissons et là c'est un feu d'artifice multicolore autour de nous, encore un moment exceptionnel de passé.
Nous retournons à notre petit paradis, "palan palan" (tout doucement) c'est l'heure du lunch et de la sieste qui s'impose après cette rude matinée.
** MAMA a eu 8 enfants, et les a gratifiés de prénoms plutôt "originaux" Nopsen est en fait le nom de famille du médecin hollandais qui l'a accouchée !!!
.../... À SUIVRE !
Addendum : La germano-balinaise qui avec Thomas a réussi la traversée complète de l'ile pour venir passer un petit moment chez nous à qui nous racontons l'histoire de Nopsen et
Vala, puisqu'elle parle indonésien, nous apprend enfin la vérité sur ce couple magnifiquement EBONY and IVORY : ils se connaissent depuis deux mois et se marient dans trois....c'est
papa et maman islandais qui vont être contents, ils ont en commun un projet d'extension de la guest house où nous sommes, les mauvaises langues diront qu'elle apportera probablement
les capitaux et lui son savoir faire et sa nonchalance ! Actuellement il travaille dans un centre de plongée et j'espère qu'il n'aura pas le côté glandeur professionnel de son frère,
car à chaque fois que j'ai passé la tête dans ce qui ce qui sert de passe plats vers la cuisine je l'ai vu en train de dormir ! Nous n'avons rien à lui reprocher, il est plus que
sympathique et la guest house est parfaite et bien tenue, alors ....!
Ce qui me gêne le plus dans leur histoire ce n'est pas tant la différence de couleur ni d'âge, mais le problème de langue pour communiquer, elle ne parle pas encore indonésien comme
elle parle anglais quant à lui, pour avoir essayer de mettre sur pieds quelques excursions, son anglais est plus que moins rudimentaire, ..... (À prendre au deuxième degré !) "quand
les corps seront las de tant d'amour", il vaudra bien causer un peu, il a 24 ans et réagit en tout comme un enfant, avec un sourire éclatant, explosif et joyeux, si elle cherche en
même temps un bon amant et un gentil enfant, elle a trouvé en lui tong à son pied.
Après tout, l'homme chenu avec sa jeune gourde n'est pas mieux loti en société !
PS. Mea culpa : Je ne suis qu'un vil médisant, alors que je suis en train de lâcher méchamment mon fiel, je vient de voir passer Mely, un crayon et une scie à la main, il va enfin
attaquer la finition du ponton, seul élément non terminé du home stay, Dominique qui prend sa défense dit "comme toi, il attendait de le sentir" pour l'attaquer et moi d'ajouter pour
le défendre également, intelligemment il attendait qu'il fasse moins chaud. Ca n'a pas duré un pote est arrivé et il a tout laissé tomber pour discuter avec lui.....